mother india

Lever 7 h et petit déj sur notre terrasse . On aperçoit notre chauffeur qui nous fait signe de sa chambre: il est matinal! On admire la montagne brumeuse envahie de nuages bas.
On attend un peu que la pluie se calme mais c'est de pire en pire. On se lit le Point spéciale édition sur les dieux indiens, dont quelque uns qu'on a déjà croisé. Au bout de 30 min, on décide de braver la pluie qui semble durer toute la vie. Armés d'un K-way et d'un parapluie, on traverse l'océan indien puis le pacifique qui ont inondé le chemin terreux qui nous relie à la ville. Mes baskets puent encore à ce jour la flaque.
On est les seuls touristes dehors (et trempés), ça en fait rire certains.  On descend vers les ghats ( très glissants) et on fait le tour du lac sacré. Dommage qu'on ne puisse pas le photographier car c'est magnifique.
La ballade se fait nus pieds. On rencontre plein de vaches qui s'avèrent être plus intelligente qu'on ne l'aurait pensé car elles s'abritent sous les porches, le long des murs et s'infiltrent même dans des temples. On passe un joli pont rouge, quelques autels tous blancs.
Dès que l'heure du déjeuner approche, nos pieds nous amènent tout droit au moon dance, en passant par plusieurs flaques géantes de bouillasse de crapougnasse. Ca nous rapproche des locaux qui sont dans la même flaque que nous.
on y mange encore, des pâtes pour moi et un truc à la tomate pour Pierrot. (délicieux!)
On rentre enfin à l'hôtel (floc floc) pour faire une sieste bien méritée.

Après cela, on s'aventure dans les montagnes. Le chemin est gardé par une tripotée de singes à gros sourcils. 
on grimpe jusqu'à un temple rouge qui se voit très bien de notre hôtel, on s'aventure à travers des cactus puis on remonte vers un autre temple. On trouve ensuite un petit chemin sur la droite qui ressemble au lit d'un canal (s'ils ouvrent les vannes on est mal) et on grimpe encore pas mal .
Déjà l'heure du diner. On retourne encore au Moon Dance (et notre fidélité est bien méritée) : soupe de tomate et thalis à 30 Roupies! J'en profite car pierrot me donne envie, j'en commande donc un deuxième même si je n'arrive à en avaler que la moitié... C'était trop bon!
Pendant que l'on savoure, un joueur de Jamboo vient nous imiter le train puis le cheval qui approchent puis s'éloignent... Avec son apprenti, il rythme notre repas.

On se lève à 8h. Marion se sent toujours mal, après le déjeuner, elle semble aller un peu mieux. Notre chauffeur se réveille a 11h30, il n'est décidément pas du matin. On peut enfin partir pour Pushkar. Pendant le voyage, Marion réalise une très belle photo : une femme en plein milieu de rien, avec un joli petit troupeau.

Pushkar n'est pas du tout comme on l'avait imaginé ; les montagnes encerclent la ville, c'est une petite ville, ou il est difficile de se perdre, et de nombreux touristes sont présents dans les rues. Ce qui a ses avantages : pas de regards pervers, du moins à l'intérieur de la ville, et peu de sollicitations, les touristes se ruant vers les boutiques. Après le vacarme des grandes villes, le calme, seulement le bruit des oiseaux, et l'appel constant à la prière. Les vaches, les chiens, les hommes et même les singes cohabitent. Marion trouve les vaches idiotes elles se plantent au milieu de la route en se contentant de machouiller.

Pushkar est une ville sainte, les temples sont partout. A l'entrée de la ville se situe un temple dédié au Dieu singe Hanuman. Le soir après avoir admirablement craché mon repas du resto de l'hôtel, on se rend au Moon Danse. Cadre idéal, couché de soleil, jardin, bougie, moustique, panne de courant et patron super cool. Marion qui avait envie de pate trouve son bonheur, quant à moi je prend un plat veg spécial du resto avec bananes et des fruits sec. Un délice pour seulement 270Rps. Après cela le masala chai nous fait digérer et est purement incroyable. On veut en acheter mais le patron, nous explique qu'il confectionne lui même son thé. On rentre à l'hôtel et on dors paisiblement.

A l'hôtel, on dort. On se réveille pour aller avec notre chauffeur au cinéma Raj mandir. un des plus beau cinéma d'inde. La salle est superbe et kitch. les fauteuils se rabaissent, on peut carrément se coucher. c'est génial. la salle n'est pas remplie, mais il y a beaucoup d'ambiance. les gens rigolent et applaudissent à chaque blague. quant au film, c'est du rêve sur pellicule. dans les rues les gens luttent pour survivre mais dans les films on exibe son argent à la façon rap us. On se croirait devant MTV. el plus incompréhensible, c'est que les filles sont en bikini (ce qui soulève sifflets et applaudissements). Et après on regarde Marion bizarement... Notre chauffeur tape des mains et danse, tout en crachant dans la salle son paan, mais il nous dira plus tard que le film, Honey money, était très moyen.

Le cinéma, ça creuse, alors on va au Mcdo. Veggiburger et frites. Ca fait du bien ! J'ai hésité à prendre le Maharaja Burger. Le soir Marion est malade, elle tremble, et a des courbatures partout.

On décide ensuite d'aller au City Palace de Jaipur, on nous indique le chemin. Dans les rues, tous les commerçants (je dis bien tous) nous invitent à entrer dans leur boutique. Il doit y avoir écrit pigeon sur notre front. On refuse catégoriquement à chaque fois. On commence à croiser quelques touristes, on allait finir par penser qu'ils ne se déplaçaient jamais à pied. Au city palace, on prend un guide audio gratuit d'un ennui extrème. "le maharaja était un joueur de polo renommé dans le monde entier..." et ma mère est secrétaire médicale. L'intérieur est super beau, on passe vite les différents musées consacrés aux vétements, tissus, armes et peintures kitch. La pluie m'empêche de prendre les photos que je souhaite. Et puis quand on croit avoir fini la visite, on tombe sur une place avec 4 portes d'une beauté renversante. Une verte la plus belle, il me faudra attendre quelques minutes pour pouvoir la photographier. Et aussi une autre porte très détaillée avec des paons (des pigeons quoi !) symbole des maharajas.

On sort de la visite content mais épuisé, Marion se met alors en quête de trouver un restaurant référencé dans le guide du routard le "Four seasons". restaurant que l'on ne trouvera jamais, la faute à un sens de l'orientation inné, et très efficace.

Par conséquent, on ne se met à la poursuite d'un autre restaurant ; "le Ganesh restaurant". 20 minutes plus tard, et après avoir demandé à 18 personnes différentes ou se trouvait le resto, on finit par le trouver au milieu de deux boutiques. Fallait le repérer, car la première porte mène directement à un escalier, qui mène à un toit, qui mène à une personne qui fuit à notre vue. Une autre personne arrive, celui ci comprend a peu pres l'anglais ouf ! Et la surprise, resto sur le toit typique, avec uniquement des indiens, et les cuisines à 2cm de nous. Il nous montre leur carte qui est anglais (contrairement à ce qu'annonce le Lonely Planet). Ici c'est chapati à volonté, le cuisinier ne cesse d'en faire et nous on se sert comme si c'était du pain français. C'est trop bon ! et seulement 170rps pour 2 personnes (en mangeant comme des rois). Et dire qu'à Agra, on a payé bien plus cher pour une nourriture pas franchement meilleure. Après le repas on a le droit à de grands sourires, on nous serre la main et Marion offre des cigarettes en précisant "french cigarette". C'est des camel mais Marion veut les prévenir qu'elles sont plus forte que les locales. Après cette expérience on a le smile, tout le monde nous parait gentil. on arrive à négocier un tuck tuck pour 70Rps, on s'améliore... A oui au moment, ou l'on tentait de trouver le restaurant, on a eu droit à une envolée de pigeon digne de Hitchcock.

Alors c'est décidé aujourd'hui, on se débrouille tout seul. On prend un tuck-tuck que l'on paie 100Rps (encore une arnaque) et l'on se rend dans la vieille ville pour une ballade à pied conseillée par Lonely Planet. Problème : aucune rue n'est indiquée, donc évidemment on se perd. On finit par demander notre chemin. A chaque pas un conducteur de tucktuck vient nous demander si on veut monter dans son véhicule. Certains insistent, ça devient pénible. 3 jours plus tard, on atteint la vieille ville, pierres rouges, poubelles et vaches. Jaipur c'est un pré géant avec des indiens en plus. Comme disais Michau dans un barbare en Asie : si l'indien était broutable nul doute qu'il serait brouté. On voit même des vaches françaises ( taches noires sur fond blanc). Elles ont du prendre leur retraite pour ce paradis pour vache.
Marion commence à ne plus pouvoir supporter les regards pervers des indiens, certains lui font même des clins d'œil. Elle ne sait pas comment réagir. Doit elle leur tirer la langue?
On tombe complètement par hasard sur le palais des vents (Hawa Mahal), mais il pleut. Le Hawa n'est pas épais, et l'entrée vraiment pas obligatoire. Le plus beau c'est vraiment l'extérieur. A l'intérieur les indiens rénovent le monument, lance des regards à Marion et aussi des pierres, nous disent bonjour avec du mépris. C'est agréable. En haut la vue est pas mal, mais ça ne vaut pas le prix payé. Je suis déçu par ce monument, je m'attendais à mieux, c'est quand même l'un des symboles de l'inde.

A 40km à l'ouest d'Agra, la magnifique cité fantôme fortifiée de Fatehpur Sikri fut la capitale de l'empire moghol de 1571 à 1585, sous le règne d'Akbar. Les superlatifs ne manquent pas pour la décrire. C'est calme, silencieux, peu de monde, peu de sollicitation (en Inde c'est pas monnaie courante). L'entrée est de 170Rps. On est enfin seul et on s'amuse, c'est à celui qui prendra la plus belle photo. Mais aucune ne rendra, hélas, l'atmosphère si particulière du lieu. Bien que moins connue, la citadelle vaut bien le Taj et ses milliers de touristes.

On mange une banane chacun (20rps) puis on se dirige vers l'entrée gratuite qui mène à la Mosquée Jama Masjid. Marion se fait aborder par un petit garçon qui lui propose d'être notre guide gratuitement (je flaire l'arnaque). On visite les tombeaux, et la mosquée. Le garçon nous emmène dans sa boutique souvenir et bien sur on se fait arnaquer, puis il nous demande de l'argent pour ses études.

On prend l'autorickshaw pour rentrer, je tente la négociation "80Rps" "no 50Rps". Il n'hésite pas une seule seconde et me dit que c'est ok, on a du encore se faire arnaquer. Il va falloir que l'on perfectionne notre marchandage.
On a mangé que deux bananes ce midi, on fait des économies. Pendant le trajet je dors, on regarde les photos et j'écris entre deux nids de poule. La mousson arrive, et on comprend très vite qu'il ne faut pas être dehors quand elle se déchaîne.
On arrive à l'hôtel Pratap, très sympa, avec encore un lit très grand, et une douche vestiaire de foot comme c'est la coutume ici. Mais pour l'instant on échappe aux toilettes turques. On décide d'aller à la superette du coin à coté de l'hôtel. C'est très cher, et il n'y a que des occidentaux. A l'intérieur on se croirait presque en France. On achète des gâteaux, que Marion s'empresse de manger, puis on va au resto, après avoir tenté désespérément d'accéder à l'ordinateur.
Pour y aller, on commence par demander notre chemin à un indien, plus concentré sur les seins de Marion, que sur notre question. Finalement on monte dans un rickshaw, le conducteur ne parle pas anglais, et ne répond pas quand on lui demande le prix de la course. Devant le resto le Natraj, il nous demande 100Rps. Enervés de se faire arnaquer à longueur de journée, on ne va certainement pas se laisser faire. Mais le souci c'est qu'il ne comprend rien à ce qu'on raconte. On hèle donc un indien du resto pour qu'il négocie. 5 minutes plus tard, ce sera 80Rps. On lui donne son argent, on est fatigué d'être pris pour des tirelires. L'indien du resto nous dira que le vrai tarif était de 60Rps.
Bref on bouffe ! Marion un plat à la tomate, et moi un curry kashmirien avec du riz et des cheese naan. C'est super bon ! On a trop mangé, on rentre à l'hôtel (pour un tarif raisonnable) et on saute sur l'ordi qui est libre. Email à nos proches, douche et dodo.

On se lève à 8h, et on décide d'aller boire un chai sur le toit de l'hôtel. La vue est magnifique, on aperçoit au loin le Taj Mahal. Marion est déçue, car elle aurait aimé admirer le paysage au lever du soleil.
Le chauffeur demande 1h de plus pour se préparer, il est malade, c'est le monde à l'envers.
On part finalement voir le fort rouge d'Agra. Notre guide nous conseille d'économiser 300Rps et de ne pas rentrer à l'intérieur. En effet, à coté d'Agra, Fatehpur Sikri est plus grand, et plus baroque. On prend quand même quelques photos du Fort rouge. On réussit à convaincre notre guide d'aller dans le vieux Agra, car parait-il que c'est craignos. Une bonne expérience ! Rien a voir avec la nouvelle ville, ici c'est beau et typique. les bâtiments en pierre rouge, les vendeurs de fleurs, les vaches, les gens, les cigarettes indiennes, le docteur du coin, les balcons qui me rappellent la Tunisie... En plus, il est tôt et il y a peu de gens, ils nous regardent surtout nous klaxonnent.

on abandonne notre guide, direction Fatehpur Sikri. Sur le chemin on s'émerveille à regarder à droite et à gauche. Il y a toujours quelques chose à voir.
En quitant la ville on apperçoit le Baby taj (Itimad-ud-Daulah).

Natan nous a ramené un guide sans nous prévenir, je le prend mal mais ne dis rien.le guide est sympa mais un peu collant, il parle très bien anglais ce qui ne m'empêche pas de ne pas trop comprendre. Heureusement Marion s'en sort bien, en tout cas elle est crédible quand elle dit "yes ok".
Aujourd'hui le Taj est gratuit, économie de 750Rps par personne. Il y a 2 files d'attente, pour les dames et pour les hommes. Le Taj est ultra surveillé. A l'intérieur c'est pas la claque de fou mais c'est tout de même extrêmement beau. Ce qui nous impressionne c'est la façon dont on découvre le Taj. On ne le voit pas, quand tout à coup le rideau tombe, et le joyau apparaît brutalement. La mise en scène est fantastique, et apporte beaucoup au charme de l'endroit.

Je prends  des photos mais le guide va trop vite à mon goût et ne nous laisse pas profiter de cet instant unique. Il nous prend en photo comme de bons gros touristes. En plus, comme l'entrée est libre, il y a peu d'étranger et énormément d'indien qui nous regardent, ce qui rajoute encore plus à la sensation d'être des cons.Ce n'est pas du tout ce qu'on voulait en venant ici. Mais guide, couleur de peau et gros reflex numérique oblige. 

Outre la beauté incroyable du lieu, les saris des femmes illuminent encore d'avantage le marbre du Taj Mahal.
Le guide connait le coin par coeur, et nous montre où prendre de belles photos. Mais on veut rester seul un moment, et on décide de le semer. on s'assied pour contempler le taj, et toutes les 2 minutes des enfants nous demandent de les prendre en photo. Drôle mais un peu énervant à la longue. On ne tente même pas de rentrer à l'intérieur du Taj; 2 heures de queue, alors que le monument va fermer ses portes. On préfère admirer le paysage.

Au sortir du Taj, on goûte au paan. C'est très amer, on dirait de la litière pour chat. On a bien rigolé, le guide aussi. On rentre à l'hôtel prendre une douche et on va au resto. Le guide est toujours la. On en a marre de se faire trimballer tout le temps. On prend la décision de se perdre demain dans les rues de Jaipur. Le resto est cher, il faut bien qu'il touche sa com, car de nous il n'aura pas d'argent. Notre chauffeur nous rejoint, il sourit, ô joie ! On fume des cigarettes indiennes à la fin du repas (des Gold flake), petites, plus épaisses, pas dégueu.
Le guide nous demande si on est marié. Je réponds "no maybe tomorow". Il rigole, et mine de rien nous informe que si on veut se marier en Inde, il peut s'occuper de tout. On rentre ensuite à l'hôtel. Avec Marion, on a le syndrome english, on se parle en frenglish et on rigole.

Aujourd'hui j'ai plus eu l'impression d'être un colon britannique qu'un simple routard comme ça devait être le cas. J'espère que cela s'arrangera...

Levé à 6h00 ouille ouille. On part à 7h00, en attendant je fume une cigarette seul dehors dans les rues de Delhi. J'en offre une à un conducteur de rickshaw, qui me lâche en retour un énorme sourire. Il y a peu de monde dans les rues, les rares personnes me sourient. C'est agréable. Un conducteur de tuck-tuck  me propose de monter avec lui, je refuse, il n'insiste pas (qualité rare en inde). Delhi, c'est le bordel, mais j'adore cette ville, je suis pressé d'y retourner à la fin de notre voyage, pour la visiter.

 
Marion me rejoint, on règle l'hôtel et le restaurent (2000Rps). Notre chauffeur, Nathan, nous ramène à l'agence de voyage, on boit un thé, et on part direction Agra et son minuscule Taj Mahal.
Pendant le voyage, Nathan s'arrête 3 fois, il commence par acheter des paans, puis il nous emmène chez lui. Un coin sympa ou je fais copain-copain avec une vache. Et enfin, il rachète des paans, je le rejoins pour acheter des tomato chips. Nathan est peu loquace, on a l'impression qu'il est blasé, qu'il ne nous aime pas. Il conduit (très bien du reste) et ouvre quelques fois sa portière pour cracher son paan. Avec Marion, on commence à regretter Sunny.
On est accueilli à Agra par un fantastique embouteillage qui fait la joie des gamins. On prend des photos discretos, on s'amuse en regardant le spectacle, pluie de klaxon, un ravissement pour les oreilles, écoliers content d'arriver en retard à l'école, femmes en amazone sur les motos...

Nathan, dont la seule chose que l'on sait c'est qu'il n'aime pas Agra ("Bad food, bad people, bad machin truc") nous emmène dans un café. On se prend 2 sandwichs, et 2 chai. C'est un café moderne, occidental, avec des serveurs très agréables, qui baissent la tête pour dire merci.
Notre hôtel se nomme l'Apollo, et il porte mal son nom. Beaucoup moins bien que l'Amax Inn, personnel ennuyé et ennuyeux. Marion a peur d'ouvrir le placard de notre chambre, elle craint que des chauves souris l'attaquent. Bon on se casse, direction le Taj Mahal

Sunny nous propose de prendre le métro, on accepte avec curiosité. Le métro de Delhi c'est le contraste parfait avec la ville. Il est plus développé que la ligne 14 de Paris, climatisation dans les wagons, pas de ticket mais des jetons avec puce électronique. Une chose de change pas, pourtant, le monde. On est collé contre la vitre, mais rien de bien différent du métro parisien aux heures de pointe.
On se rend alors dans l'agence de Sunny. Le patron parle mieux que moi français, il est super sympa (vaut mieux en même temps s'il veut nous vendre son tour). On discute des heures, et on finit par s'entendre : pendant 20 jours on prend un taxi, un chauffeur et les hôtels qui vont avec. Le prix est certainement une grosse arnaque, mais pour des français ça reste très très bon marché. A la fin des négociations, on nous apporte un VeggieBurger de chez Mcdo. Super drôle.
On rentre à l'hôtel, de suite, car demain, on part pour Agra à 7h00. On mange un cheese naan légèrement épicé, on se douche, on boit notre première bière KingFisher et on se couche.

Il est assez bizarre de noter que depuis que l'on est à Delhi, on n'a pas déboursé une roupie. L'hôtel nous fera payer demain, et Sunny nous a tout payé (billets de métro, boissons,...). Même s'il a du touché une grosse com grâce a nous, on trouve cela un peu gênant. Mais impossible de le faire changer d'avis. 

Ce mec est génial, il a 22 ans et gagne 60€ par mois. Il est très attaché à sa mère qui l'appelle tout le temps pour savoir où il est. Il a 2 soeurs, toutes 2 mariées. Lui a une copine sikh, mais sa mère ne souhaite pas qu'il se marie avec elle (étant hindou). Il s'en remet donc à Dieu. Il adore Titanic, les films indiens, les discothèques, la musique, la bière, conduire (sa grande passion, sans permis) et aussi sa mère.
On espère pouvoir le revoir pour lui payer une bière.